il place son fils de 03 ans dans un lave linge en marche

Le garçonnet de trois ans est mort, le 25 novembre 2011 , après avoir été placé dans le tambour d'un lave-linge en marche pour le "punir"d''avoir jeté le dessin d'une camarade de classe dans les toilettes, à l'école maternelle. Le père, inculpé du meurtre, accuse désormais la mère de l'enfant de l'avoir placé dans la machine. Celle-ci clame son innocence.

Christophe, le père de Bastien, a mis son fils, nu dans le lave-linge, avant de mettre la machine en marche. Quand Charlène, la mère de l'enfant, a récupéré le petit, il était gelé. Elle a alors couru chez une voisine et amie, Alice, lui disant que son fils était tombé dans l'escalier. "Je l'ai pris dans mon bras comme une poupée désarticulée, j'ai senti le dernier battement de son coeur. Charlène ne bougeait pas, elle était toute rouge, pétrifiée, elle ne comprenait pas qu'il était mort", a déclaré Alice au "Parisien".

La grande soeur de Bastien, Maud, âgée de cinq ans, a cependant dit la vérité sur ce qui s'est passé à Fidélio, le mari d'Alice : "Elle m'a dit que Bastien ne s'était pas réveillé en sortant de la machine. Quand Christophe a su que Maud avait parlé, il a voulu la frapper, je me suis interposé. La fillette a confié que ce n'était pas la première fois que son père mettait le petit dans la machine. Il enfermait parfois son fils deux heures dans le placard pour le punir".

Fidélio ajoute que quand Bastien était bébé, son père le mettait sur le rebord de la fenêtre, enveloppé dans une couverture. Alice assure que des éducatrices sont passées chez Charlène et Christophe sans toutefois donner de suites.

Le problème de Bastien, aux yeux de son père ? Il "n'était pas un enfant désiré", pour Evelyne, la mère de Charlène. "Jusqu'à son accouchement, ma fille m'assurait qu'elle n'était pas enceinte. Le jour de la naissance, quand j'ai appelé Christophe, il buvait avec des copains et m'a dit qu'il ne voulait pas de cet enfant. Bastien était un souffre-douleur. Ma fille a sept frères et soeurs, elle était gentille, une mère poule".

Mais, âgée de 25 ans, la maman de Maud et Bastien était totalement soumise à son mari, qui lui avait imposé de porter la même paire de chaussures pendant quatre ans sans se plaindre, et de supporter une coupe de cheveux ratée faite par un ami de son mari, soi-disant coiffeur, rapporte "Le Parisien". Pour la soeur de Charlène, cette dernière était battue, "mais ne disait rien". "Vendredi, elle avait des marques sur le visage, elle m'a dit qu'elle s'est pris une clé à mollette en dévissant un boulon, je lui ai répondu que la clé n'a pas cinq doigts."

Christophe a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de quinze ans", a révélé une source judiciaire au "Parisien". Charlène, quant à elle, a également été mise en examen, pour "non-empêchement de commission d'un crime" et "non-assistance à personne en danger". Ils ont tous les deux été écroués à Meaux.

Les parents de Bastien, « un couple pathologique »

S'exprimant pour la première fois depuis le drame,il y a un an, Me Jean-Christophe Ramadier l'avocat du père de Bastien, mort dans le lave-linge—décrit son client comme atteint d'une maladie neurologique.

Un an après la mort de Bastien, l'avocat de son père, Me Jean-Christophe Ramadier, s'exprime dans ce dossier sordide. Sa mère, Charlène Cotte, 26 ans, et son compagnon, Christophe Champenois, 34 ans, ont été mis en examen pour « meurtre aggravé ». Selon toute vraisemblance, le père a mis son fils dans le tambour à linge, pour le punir d'avoir jeté le dessin d'une camarade de classe dans les toilettes, à l'école maternelle.

Il accuse sa compagne d'avoir mis l'enfant dans la machine. Une version peu crédible. La première confrontation entre les deux parents devrait avoir lieu en janvier et aucune reconstitution n'est à ce jour programmée.

En prison, Christophe avale chaque jour la dizaine de médicaments prescrits pour la maladie neurologique qu'il a déclarée en 1986. Il souffre d'épilepsie et était suivi par un neurologue pour une excroissance dans le cerveau. Il a même été opéré du cerveau. « Un an après son incarcération, j'attends toujours le rapport des experts psychiatres, un élément essentiel pour mesurer le degré d'une éventuelle responsabilité de mon client, déplore Me Jean-Christophe Ramadier. Il est accusé d'un geste monstrueux mais il n'est pas le monstre qui est décrit. Il peine à se souvenir du déroulement de cette soirée. Sa maladie influe sur ses humeurs et sa personnalité. Elle a provoqué une cassure dans sa vie. »

L'avocat plaide la présomption d'innocence. « Je suis scandalisé qu'à ce stade de l'instruction la culpabilité de mon client soit présentée comme établie, alors qu'il n'est que mis en examen, dans les mêmes termes que sa compagne », rappelle-t-il.

Ce couple fonctionnait, estime Jean-Christophe Ramadier, « de manière pathologique ». « La mère participait aussi, semble-t-il, aux punitions. Si elle connaissait le caractère impulsif de son compagnon, pourquoi lui rapportait-elle les bêtises de Bastien? » Cela a été le cas ce vendredi 25 novembre, quand elle est rentrée de son entrevue avec l'enseignante au sujet de ce dessin.

Selon le juge

En tant que parent - il est de votre devoir de protéger vos enfants contre le mal, et les deux parents de Bastien omis de le faire, à de nombreuses reprises. Tous deux ont besoin pour répondre à la perte du monde a souffert, quand ce beau, innocent petit garçon a perdu la vie aux mains de ceux qui ont été censés être protéger.