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Blog de médecine légale

L'Affaire Brigitte Dewèvre, un richissime notaire avec sa maitresse misent en examen

 

est une affaire criminelle française très médiatisée dans les années 1970. Après la découverte, le 6 avril 1972, du corps de Brigitte Dewèvre, une fille de mineur de seize ans, le juge d'instruction de Béthune, Henri Pascal, met en examen un couple de notables, le notaire Pierre Leroy et sa maîtresse Monique Béghin-Mayeur, tous deux présents aux alentours des lieux du crime au moment des faits. Leur appartenance à la bourgeoisie transforme l'affaire criminelle en affrontement social. Après trois mois de prison, Pierre Leroy est libéré. Le juge est mis en cause par les avocats des accusés et sera finalement dessaisi. Un ancien camarade de classe de Brigitte Dewèvre avoue avoir assassiné la jeune fille avant de se rétracter. Faute de preuve matérielle, il sera libéré. L'affaire fut classée sans suite et le crime fut prescrit en 2005.

Les faits

En 1972 à Bruay-en-Artois (renommé Bruay-la-Buissière en 1987), des enfants découvrent le corps d'une jeune fille assassinée, âgée de quinze ans et demi, et nommée Brigitte Dewèvre. Elle a été étranglée avec un lien souple vraisemblablement un foulard, déshabillée en partie, trainée dans un terrain vague et frappée violemment avec un objet tranchant derrière la tête. C'est son petit frère prénommé Philippe, alors âgé de douze ans, qui a fait la macabre découverte. Le juge Henri Pascal, surnommé « le petit juge » et qui est saisi de l'affaire, inculpe le notaire Pierre Leroy sur le motif suivant: "Un faisceau de présomptions graves et concordantes", suite aux explications évasives de l'intéressé au sujet de son alibi et de sa présence aux alentours des lieux du crime au moment des faits. Il sera relâché le 18 juillet 1972 après plus de trois mois d'incarcération. Cinq jours plus tard, Henri Pascal inculpe et fait incarcérer Monique Mayeur, la maîtresse de Pierre Leroy, dont les explications fournies lors de son audition comportent des versions contradictoires de son emploi du temps. Le juge considère alors son alibi comme plus que douteux. Le 20 juillet, les avocats de Pierre Leroy obtiennent le dessaisissement du dossier de l'instruction du juge Pascal sur décision de la Cour de Cassation. Le 31 juillet 1972, Monique Mayeur est libérée de prison à son tour. Le dossier sera cette fois confié au juge Jean Sablayrolles, un magistrat parisien. Le 18 avril 1973, plus d'un an après les faits, Jean-Pierre Flahault, âgé de 17 ans, orphelin perturbé et ancien camarade de Brigitte Dewèvre, avouera aux autorités être l'auteur de cet assassinat. Il prétendra alors détenir les lunettes de Brigitte. On retrouvera bien des lunettes à son domicile, mais ni la mère de la victime, ni son opticien ne les identifieront comme appartenant à Brigitte. Jean-Pierre Flahault sera jugé et innocenté en première instance en juin 1975, rejugé sur appel du procureur à Paris en 1976, et relaxé au bénéfice du doute. L'affaire sera classée sans suite en 1981 et le crime prescrit en 2005.

L'Affaire Brigitte Dewèvre, un richissime notaire avec sa maitresse misent en examen
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B
Aprés avoir lu et croisé les feuillets de M Bourdon et le pavé de Mr Ker on peut en déduire que l'assassin transparait dans les pages de Mr Ker ,qu'il y avait deux personnes pour transporter le corps,que qqun a été payé pour etouffer l'affaire,qu'un des deux gars qui a transporté le corps est enterré dans un bois privé avec sa voiture.<br /> En tout cas beau livre de Mr Ker.,excellent travail.ca m'a ému.
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